Soulager les petits bobos de l’été : entorse, coups, …

En guise d’introduction, je dirai que je suis un habitué des blessures du mois d’Aout : les fameux petits bobos de l’été. Je parle de vrais bobos au delà de la courbature ou du coup que le sommeil ne peut réparer seul. Plus jeune, il y avait même un rituel d’un pèlerinage aux Urgences pour le 15 Août : entorse de la cheville, fracture du scaphoïde, morsure de serpent, traumatisme crânien, … Il faut dire que je ne manquais pas d’imagination : jongler avec des boules de pétanque, hydrospeed sans protection, combat dans l’eau avec un serpent, saut de pont, … Il fallait donc trouver comment soulager les petits bobos de l’été !

petits bobos

Les longues heures d’attente sur le banc des urgences m’ont permis de me former peu à peu, aux bons réflexes sur différents types de bobos. Ensuite des formations plus conventionnelles m’ont enseigné les gestes de premier secours avant de me tourner vers un maximum de remèdes naturels, tout en innovant sur différents types d’attelle (cicatrisation) ou d’orthèse curative.

Plusieurs expériences de rééducation

Dans le même esprit, la patience des différents kinés et osthéo m’a permis de mieux comprendre les principes de base de la rééducation lors des séances parfois longues qui visaient à me remettre sur pied. Mes séjours au CERS de CapBreton après une opération de l’épaule m’ont aussi permis d’appréhender les ingrédients d’un « retour au top » : j’ai surtout apprécié les séances avec l’ergothérapeute.

Et mes enfants ont hérité du gêne « casse-cou », alors cette expérience est mise à contribution.

J’essaie toujours, tant que possible, de ne pas me ruer aux urgences afin de ne pas les engorger et de ne pas administrer à un corps meurtri de longues d’heures d’attente aux côté d’autres personnes blessées. Ces conditions d’attente ne sont généralement pas réparatrices ; surtout, pour le moral qui est un facteur important. Bien évidemment, si le premier constat semble indiqué quelquechose de grave, que nous ne serons ni soigner, ni soulager à la maison : alors direction la case Urgences. Mais pour l’instant, cela n’a pas été nécessaire.

Alors aujourd’hui, quels remèdes pour soigner ou soulager ces bobos ?

Tout dépend du « bobo » mais le plus souvent cela concerne un coup, un choc. Il faut donc soulager la douleur puis soigner la contusion qui peut être plus ou moins importante.

Un coup ou un choc : protocole Grec

Lorsqu’on pratique le rugby et le karaté, c’est ce qui arrive le plus souvent … surtout en vieillissant ! Alors, j’ai pris l’habitude d’appliquer le protocole « GREC », à savoir

Glace

Limiter la montée de température au niveau de la zone impactée. Et ainsi, limiter l’inflammation à condition de respecter un bon timing dans l’alternance entre la pose de la glace et la phase de repos sans glace : pas plus de 15 à 20 minutes d’application de glace ou solution refroidissante. Je vous conseille de sacrifier un sachet de petits pois congelés si vous n’avez pas encore investi dans des billes d’argiles. Sinon les poches de gel peuvent faire l’affaire mais dans certains cas je trouve que leur application peut créer une gêne ou du moins une mauvaise répartition du poids. Enfin, il ne faut jamais appliquer la glace directement sur la peau sinon il y a un risque de blessure. Mais vous le savez déjà !

Repos

C’est la base. Pour ne pas risquer le sur-accident ou de solliciter le muscle(s) blessé(s). Je préconise un repos total dans les premiers instants. Donc pas de béquille ou d’attelle au départ : REPOS !

Elévation

Pour mettre la zone toucher en « décharge ». Pour améliorer le drainage de l’œdème, il est important de surélever le membre touchée : au moins 45° pour le membre inférieur ou bras en l’air. Ca se complique lorsque le coup concerne le tronc ou le visage : l’idée est alors que la zone soit placée au dessus du coeur. C’est l’élévation combinée à l’alternance de glace qui permettra de limiter l’inflammation.

Compression

Cette dernière étape consiste à comprimer la zone traumatisée pour réduire son gonflement. Il faut être vigilant pour ne pas couper la circulation sanguine lors de l’application de la bande élastique. Je me souviens de mes premiers entrainements de Kick Boxing. J’étais adolescent mais je me rappelle très bien de la douleur que générait la pose des bandages pour stopper la « ponte » des oeufs sur mes frêles tibias. Les entraineurs commençaient, d’ailleurs, par cette phase avant la pose de la glace qui, du coup, n’était pas en contact avec la peau. Mais ça faisait bien mal.

 

Petit plus

Dans tous les cas il faut limiter le gonflement (œdème). Pour cela, nous avons aussi pris l’habitude de compléter le protocole GREC d’une pause d’application d’huiles essentielles : notamment l’Hélycrise italienne et la Gaulthérie. Et depuis peu, j’incorpore les gouttes d’huiles essentielles dans une préparation d’argile verte que j’applique ensuite sur la zone traumatisée avant de bander l’ensemble.

 

Seuls problèmes :

  • on perd souvent une bande car difficile de retirer complètement l’argile,
  • ça picote lorsqu’on retire l’ensemble car ça épile un peu !

Sinon, c’est plutôt très efficace ! A tester (mais ne vous faites pas mal exprès)

Eraflures, petites coupures et autres saignement bénins mais qui picotent !

On teste plusieurs solutions en alternative à l’éosyne : on vous en parle plus tard.

Entorses

Pour les entorses qui sont déjà des plus gros « bobos », j’applique les mêmes fondamentaux avec plus de précaution sur l’immobilisation. Néanmoins, j’ai pris l’habitude de démarrer la rééducation le plus tôt possible en fonction de la douleur. Plus qu’un nombre de jours, j’essaie d’écouter mon corps afin de sentir quand je peux démarrer la mobilité par étape.

Dans cette deuxième phase de reprise de mobilité, j’utilise un équipement qui stimule la circulation sur la zone par des mouvements d’air et de la compression. Après l’enchainement de l’exercice de mobilité et de la stimulation de la circulation sanguine, j’applique un cataplasme sous un bandage léger. Le mélange comprend donc Argile verte + H.E. de Gaulthérie + eau. J’applique une couche généreuse de 1 centimètre que je recouvre d’une bande ou d’un tulle. Il m’est arrivé l’été de laisser le cataplasme à l’air libre mais il faut penser qu’il finit toujours pas s’émietter alors … uniquement en extérieur.

Arrachement ou cassure peu importante

Bon, là, ça se complique vraiment. Mais généralement, vous êtes déjà aller voir votre médecin ou les urgences pour réaliser la radio qui a conduit à ce diagnostic. Dans ce cas, on peut appliquer les fondamentaux du protocole GREC mais au travers d’une attelle qui permettra de maintenir un niveau de micro mobilité afin de permettre une rééducation plus efficace par la suite.

Si la cassure a nécessité la pose d’un plâtre, la suite n’est pas l’objet de ce blog mais d’un encadrement médical. C’est un gros bobo de l’été !

 


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