Le lait de vache, notre meilleur ennemi !

Doit-on arrêter de boire du lait de vache ?

Bon, je n’aurai jamais pensé écrire ce genre d’article il y a encore quelques mois, mais les petits problèmes digestifs de notre fille de 2 ans et demi, nous ont plongé dans ce sujet. Alors nous voulions partager notre expérience et lancer le débat … car il y a débat ! Encore un sujet sur lequel il n’y a pas unanimité. Voici notre approche pragmatique pour trouver une solution au petit problème de notre jolie Laura. Et, nous sommes passé par l’arrêt du lait de vache dans les « bibis » du matin et du goûter.

Constat – l’évènement déclencheur

En disant les choses simplement … si vous venez juste de finir de manger, reporter cette lecture à plus tard !

J-120 : Gros problème de constipation !

Laura est plus que constipée, donc ses « cacas » sont de plus en plus gros et lui font mal. Par conséquent, elle appréhende de plus en plus et ajoute un frein psychologique à une constipation importante. Les médecins soignent la constipation mais sans identifier la cause. Le traitement est basé sur des laxatifs qu’elle prend tous les jours depuis plusieurs mois… L’ostéopathe nous parle du lait et détecte aussi un déplacement de l’occiput dû à une chute qui peut impacter aussi cette constipation : la manipulation a amené du mieux les jours qui suivèrent.

J-90 : Ca devient inquiétant …

Pas mieux, nous avons du plusieurs fois manuellement aidé Laura à sortir ces gros « cacas » : ce n’est pas un moment facile à vivre pour un papa mais cela permet de gérer l’urgence … sans aller aux urgences ! Pas de meilleure solution du côté des médecins et franchement marre de mettre des suppositoires lubrifiants. Nouvelle visite chez l’ostéopathe, même remarques avec insistance sur le lait. On repart avec un sachet de Psyllium. Le Psyllium a du mal à passer mais on use de stratagème et la situation s’améliore un peu.

J-60 : Et si c’était la faute du lait de vache ?

Contre l’avis (parfois caustique) de nos amis-médecins, on va suivre les conseils de notre ostéopathe : Laura ne boira plus de lait de vache durant un mois. Et on arrête le Psyllium pour isoler l’impact de cette décision. Au début pas facile car l’addiction au lait de vache dans le « bibi du matin » est forte. Mais peu à peu, nous essayons différents « laits » végétaux (qu’on appellera plus lait dans la suite de l’article puisqu’ils n’en sont pas). On évite le soja. Un mélange Avoine-Amande avec parfois un peu de châtaigne et de noisette commence à plaire … surtout lorsqu’on y ajoute du chocolat. Maman a aussi remplacé le Nesquik habituel par un mélange de Van Houten + un peu de sucre. J’espère qu’on a le droit de citer des marques dans un blog 😉

J-30 : La délivrance !

Après un mois, Laura n’a plus de problème de constipation et nous « délivre » un caca par jour : sur le pot, dans les WC et même parfois dans le jardin ! Mais je vous assure que je préfère ramasser un caca (même mou) dans le gazon plutôt qu’aider ma fille à extraire une crotte disproportionnée de son petit derrière inadapté à de tels « engins ». Elle semble aussi plus en forme et moins fatiguée : comprenez, en fait, qu’elle a désormais trop d’énergie ! Elle se lève avant 7h et s’endort péniblement avant 22h (on sait que c’est trop tard mais on ne peut lui donner des somnifères lorsqu’on la met au lit à 20h30). Du coup, on a étendu l’expérience à son grand frère en remplaçant le lait de vache par ces nouvelles boissons dans ses « bibis » du goûter puis du matin.

Premiers résultats après l’arrêt du lait de vache

Aujourd’hui, nos 2 enfants ont la « pêche » et ne semble pas présenter de carences. La maman s’est préoccupée d’un potentiel manque de calcium mais … yaourt de brebis, fromage de chèvre et autres apports semblent plus que suffire.

On leur fait aussi manger des graines germées comme vous l’avez peut-être déjà découvert.

J+30 : Gare aux rechutes

Il a fallu contrôler les rechutes et sensibiliser la super-nounou des enfants, la super-mamie qui les garde régulièrement et puis faire attention aux tentations dans le frigo des amis lors d’invitation.

J+60 : Restons vigilants

Comme tout allait mieux, on s’est permis quelques entraves au nouveau règlement. Un « bibi » exception au lait de vache Bio, un yaourt maison au lait de vache Bio, des petit-suisses chez des amis, des flans, … Et à chaque fois, Bio ou pas Bio, le lait de vache ne passe pas chez Laura. A chaque fois, on a constaté une rechute de la constipation.

Par ailleurs, ces longues phases de constipation ont aussi eu un effet psychologiques sur notre fille. Rien d’étonnant, les amas de selles donnent des cacas qui sortent en créant des douleurs qui peuvent créer des problèmes proches des douleurs algodystrophiques. Par conséquent, il est normal que des freins psychologiques se créent.

J+90 : Du Psyllium au cas où …

Lors des rechutes, nous avons essayé le Psyllium. Et pour être honnête, on a du mal à dire si cela a été efficace pour plusieurs raisons :

  • la première, c’est qu’on a eu du mal à le faire passer ! Les différentes méthodes ne sont pas très alléchantes, surtout pour des enfants. On les a un peu forcé à en prendre pour leur bien mais trop peu, je pense.
  • la deuxième, c’est que nous avons combiner cette action à d’autres modification du régime alimentaire de Laura.

Mais globalement, nous parvenons désormais à stopper les phases de constipation. Seul le frein psychologique persiste malheureusement.

J+120 : Equilibre ou supplémentation ?

Reste une question dans nos têtes de parents. Ne risque-t-on pas de créer des carences ? C’est une question renforcée par les avis de nos amis professionnels de santé. Nos enfants allant très bien : Laura n’a jamais été malade jusque là. Et l’impact psychologique ayant disparu, nous ne souhaitons pas recourir à des examens pour apaiser nos doutes. Leur croissance est plutôt bonne et pas de signes de carence apparents.

Néanmoins, nous sommes conscients que des carences peuvent survenir plus tard. Mais, nous ne sommes toujours pas « fans » des solutions de supplémentations. Alors, il s’agit d’amener la dose suffisante de calcium à travers une alimentation équilibrée. On trouve du calcium dans de nombreuses sources. Charge à la maman de s’intéresser aux meilleures assimilations possibles et équilibres.

 

Mais nous avons aussi du résoudre un autre point important qu’est-ce qu’on met dans les « bibis » ?

Quid de l’offre alternative au lait de vache ?

Les boissons végétales

Et bien, le moins qu’on puisse dire c’est que les laits (qu’on ne peut pas appeler « lait ») végétaux explosent. L’offre qui jusque là se limitait aux magasins bio et désormais présente en force dans les grandes surfaces. Ces boissons au soja, épeautre, noisette, avoine, amande, riz, … ont pris les mêmes conditionnements que ceux utilisés depuis longtemps par le lait de vache. On les trouve le plus souvent dans des briques avec des visuels qui rappelle le lait.

jus ou laits végétaux

Est-ce que toutes ces boissons végétales se valent ?

Comme toujours, la réponse est négative. Il faut donc bien regarder les étiquettes.

Plutôt en Bio ?

Evidemment ! De toute façon, c’est là qu’il y a le plus de choix !

Et pourquoi pas les fabriquer soi-même ?

A priori rien de plus simple. Dans les faits, gustativement, il faut un peu d’ajustement pour atteindre le niveau de nos préférées. Mais on a essayé avec nos différentes machines, on vous en fait un résumé dans un autre article dédié à la fabrication des boissons et laits végétaux.

Les autres produits laitiers

Nous avons la chance d’avoir une ferme qui propose des yaourts fermiers et fromage de brebis Bio. Voilà un aperçu des yaourts fermiers Bio avec lesquels on se régale : les pots sont vides.

yaourts fermiers Bio

Quid du calcium du lait de vache ?

Il y a des signes qui ne trompe pas : le Programme national nutrition santé conseille actuellement aux adultes de consommer trois produits laitiers par jour mais l’actualisation des repères alimentaires par des experts du Haut Conseil de la santé publique recommande de diminuer sa consommation à deux par jour. La raison ? Un surrisque de cancer de la prostate mais ce qui suggère également qu’il y a d’autres sources de calcium que les produits laitiers.

Nous ne rentrerons pas dans les détails sur ce blog car le sujet est complexe mais voici quelques éléments de réflexion :

  • Assimilation du calcium : il ne s’agit pas de regarder uniquement la quantité de calcium contenu dans les aliments mais la quantité de calcium qui est assimilée par notre corps. Celle-ci est complexe à déterminer, variable en fonction de notre alimentation (plutôt acide ou basique, salé ou non …) et de notre mode de vie (exposition au soleil, exercice physique, tabagisme, alcool …). A titre d’exemple le calcium contenu dans les choux est deux fois mieux assimilé par le corps que celui des produits laitiers.
  • A méditer le « paradoxe du calcium », mis en lumière en 2005 par l’OMS (Organisation mondiale de la Santé), vient compliquer les choses. Depuis plusieurs années, on constate que les taux de fracture de la hanche sont plus élevés dans les pays développés où les apports en calcium sont importants que dans d’autres pays où les apports en calcium sont pourtant plus faibles (Japon, Inde et Pérou notamment, où l’apport quotidien n’est que de 300 mg). Selon l’OMS, les causes de ce phénomène sont encore loin d’être expliquées, mais la grande consommation de protéines animales dans les pays industrialisés semble la piste la plus vraisemblable.

 

A bientôt,

Les castors malins.


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